Zqsd Productions choisit TVU pour un streaming caritatif

Bienvenue dans le monde du streaming et de Twitch où TVU Networks et Magic Hour font une incursion pour le compte de Zqsd Productions, agence de création et société de production spécialisée dans le monde de l’E.-sport et du jeu vidéo.


Créée en 2016 par 4 aficionados des jeux en ligne et créateurs de contenus, Zqsd Productions gravite autour du monde du streaming et organise des événements tournés vers les jeux vidéo et l’E.-sport pour son propre compte, mais aussi pour les marques souhaitant donner un coup de jeune à leur image. Elle compte aujourd’hui 7 associés et une trentaine de permanents. En propre, l’agence imagine et produit des événements dont le plus célèbre auprès du grand public est le ZEvent : une levée de fonds caritative incontournable dans le monde du gaming diffusée en direct sur Twitch et dont l’objectif est de soutenir des causes liées à des problématiques sociales ou environnementales. « La dernière édition qui s’est déroulée du 5 au 8 septembre derniers a récolté plus de 10 millions d’euros distribués à cinq associations : Les Bureaux du Cœur, Solidarité Paysans, Le Secours Populaire, Chapitre 2 et Cop1, » recense Kelly Marini, associée de la première heure et en charge de la communication de Zqsd Productions.
Dernièrement, c’est pour MSF (Médecins sans Frontières) que Zqsd a imaginé et orchestré un concept, « plus mainstream » concède Kelly Marini : « MSF Quest, une chasse au trésor réalisée en direct dans laquelle cinq équipes tout-terrain, composées de créateurs(trices) de contenus et soutenues sous forme de dons par leurs fans, ont relevé des défis en lien avec des situations vécues sur le terrain par les personnels de l’ONG. »


Pour la seconde édition de cet événement diffusé sur Twitch entre les 27 et 29 septembre 2024, il fallait pouvoir associer des moyens de transmission légers pour envoyer des images live vers le plateau et la plateforme de streaming, mais aussi interagir en direct avec les concurrents de chaque équipe. « Chez Zqsd nous sommes toujours à l’affût de solutions innovantes et légères adaptées à nos budgets de production, ce en quoi les solutions TVU Networks répondaient parfaitement à nos problématiques, notamment sur le fait d’avoir une solution clés en main nous permettant de nous affranchir de sa gestion technique en nous reposant sur les compétences de Magic Hour, » explique la directrice associée. « Dans l’univers du streaming et de Twitch, nous sommes dans un monde qui se construit, et nous n’avons pas les budgets de la télé. Ainsi, de telles solutions de productions nous sont essentielles, » conclut-elle.
Direction Montpellier dans les locaux de Zqsd qui compte par ailleurs quelque 800 mètres carrés de studio. « Principalement équipés de matériels de production Blackmagic Design, nous avons procédé à l’installation de deux serveurs de réception TVU VS3500 sur la grille de la régie de Zqsd, raconte Romain Matus, responsable technique chez Magic Hour. Sur place, durant toute la durée du MSF Quest, nous avons assuré le monitoring des flux. » Les deux serveurs ont ainsi pris en charge la réception des cinq signaux distants HD transmis par chacun des packs TM1000. La communication entre les animateurs du jeu sur le plateau et les participants étant acheminée à travers le N-1 de chaque flux HD.

Focus IA : intelligence artificielle, une menace pour les métiers de l’audiovisuel ?

Bien qu’encore indisponible en Europe, Sora, le dernier né d’Open IA spécialisé dans la création d’images animées ultra-réalistes suscite déjà moult interrogations. En janvier 2023, la Newsletter Magic Hour testait le nouveau ChatGPT. Depuis, le terme IA s’est introduit dans nombre de solutions de production. Réflexions…


L’introduction des technologies d’intelligence artificielle tend à redéfinir les dynamiques des métiers de la création. Et les disciplines artistiques de la production ne font pas exception. Si l’IA a déjà influencé le contenu écrit —exigeant toutefois une supervision humaine— son potentiel que certains qualifieraient de « disruptif » suscite d’ores et déjà de vives inquiétudes. Comme chez les comédiens de doublage depuis la possibilité de recréer des voix existantes, et sans doute, bientôt, les créateurs d’images animées avec la mise sur le marché ce mois-ci (hors Europe) de la première version de l’IA générative d’images hyper réalistes d’Open IA, Sora.

Des métiers en danger ?
Les syndicats de doubleurs s’émeuvent d’ailleurs des problématiques soulevant à la fois à la question de propriété de leur voix, mais aussi celle de l’idée de perdre des opportunités d’emploi. À cet égard, la Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs (Cisac) estime dans une étude parue début décembre que l’utilisation de l’IA risquerait de réduire de plus de 50 % les revenus des métiers du doublage (traducteurs, adaptateurs, techniciens et comédiens). Les artistes de l’image animée pourraient leur emboîter le pas pour des raisons similaires.
L’IA permet de créer des voix synthétiques réalistes sous certains aspects et des effets visuels plus ou moins complexes à des coûts réduits et avec une rapidité d’exécution hors du commun, avec certes encore quelques maladresses. Des fonctionnalités « IA » se font déjà sentir sur des postes liés à des tâches techniques simples ou répétitives. Toutes ces « innovations » pourraient à terme affecter les petites structures qui ne disposent pas des moyens pour rivaliser avec ces technologies avancées, aggravant les disparités économiques dans le secteur. Ne serait-il pas judicieux de s’approprier tous ces outils comme c’est déjà le cas pour certaines tâches d’automatisation comme l’ont compris les éditeurs de softs ?


Mêler aspects éthiques et juridiques

Mais déjà, sur le versant artistique, se posent des questions juridiques et éthiques. La reproduction non autorisée de voix via l’IA constitue une atteinte potentielle aux droits d’auteur et au droit à l’image. Cette problématique s’étend également à la création de visuels générés, inspirés de contenus existants, souvent perçue comme une dévalorisation du savoir-faire humain. Au vu de ces derniers, les systèmes d’IA présentent ouvertement des risques liés à la transparence des processus créatifs : les artistes peuvent perdre le contrôle sur leurs propres créations une fois celles-ci incorporées dans des modèles algorithmiques, au détriment des règles de la propriété intellectuelle.
Outre ces considérations légalement légitimes, se pose aussi la question des fins malveillantes, incluant des usages stratégiques visant à perturber les équilibres géopolitiques et autres campagnes de désinformation à travers les deep fakes, rendant d’autant plus complexe la distinction entre le véritable et le faux.


Une coopération IA/métiers possible ?
Malgré ces menaces potentielles, l’IA offre aussi des opportunités susceptibles de contribuer avec discernement aux métiers artistiques. Notamment au regard des processus créatifs. Elle peut se charger des aspects techniques et répétitifs, permettant aux professionnels de concentrer leurs efforts sur des dimensions plus stratégiques et innovantes. Dans le cas des métiers de l’image elle permet assurément accélérer la production d’assets tout en enrichissant la narration globale des projets, en rendant accessibles aux créateurs indépendants des outils de production avancés, en stimulant la créativité dans des domaines jusque-là limités par les coûts.



Loin de précipiter l’extinction des métiers artistiques et certains postes de l’audiovisuel, la vigilance est de mise même si l’IA invite sans conteste à une reconfiguration des usages. Les qualités humaines—intuition, compréhension contextuelle, sensibilité émotionnelle—restent difficilement imitables par les algorithmes actuels. Mais pour combien de temps ? Et les limites éthiques et techniques que nous aurons fixées à cette technologie constitueront un garde-fou nécessaire pour laisser s’épanouir la création humaine avec pourquoi pas l’IA comme catalyseur d’une évolution inclusive, laissant l’avenir de l’audiovisuel se positionner à la croisée des chemins entre innovation et respect des valeurs artistiques.