Rencontres : un lieu, deux dates, deux salons…

Fabricants, loueurs, prestataires du cinéma et de l’audiovisuel se rassemblent au Parc Floral aux côtés des Commissions du film et des acteurs institutionnels. Un lieu, deux dates et deux événements qui font jouer les synergies pour proposer à leurs visiteurs un espace d’information sur deux versants de l’industrie de l’image : à travers le Micro Salon et les Journées de la postproduction organisés par l’AFC, et le Paris Images Production Forum organisé par la Commission du film Île-de-France (Film Paris Region).
Le premier s’intéresse aux technologies images, tournage et postproduction, le second rassemble les institutionnels (Commissions du Film, le CNC, la CST, la Ficam, Ecoprod) autour des enjeux de la filière image.

Le CNC annonce déjà une quinzaine de tables rondes au sein desquelles seront abordées des thématiques techniques, sociales et environnementales telles que l’interaction entre VFX, tournage virtuel et tournage réel, l’intelligence artificielle générative, le nouveau volet de la formation aux VHSS, la sécurité sur les tournages ou encore les énergies « vertes » et le respect du bien-être animal.

Les inscriptions des professionnels se font au choix sur les sites du Micro Salon et de Paris Images Production Forum. Le détail des conférences proposées les 7 et 8 février prochains sera disponible prochainement sur chacun des sites.

Remote production : TVU au service d’un mix Dolby Atmos

C’est à un véritable Proof of Concept live que s’est livré TVU Networks en novembre dernier lors de la diffusion en direct sur les réseaux de la finale d’improvisation rap, La Batalla, événement organisé par une célèbre marque de boisson caféinée et taurinée.
En direct de Madrid, la production de l’événement rap a acheminé les images et surtout 128 canaux audio destinés à fabriquer un mix audio en Dolby Atmos dans une régie située dans la ville natale de Mozart, à Salzbourg (Autriche). C’est à partir de deux unités TVU RPS One équipées chacune de quatre entrées SDI capables de transmettre jusqu’à 16 canaux audio par entrée que l’ensemble des signaux image et son ont transité via Internet public en parfaite synchronisation.
Grâce à TVU Search, l’équipe de production a pu générer une transcription en temps réel du « flow » des participants, tandis que la technologie de reconnaissance faciale a identifié les artistes, créant ainsi une base de données contenant visuels et métadonnées. Cela a permis non seulement de documenter rapidement les « battles », mais aussi de permettre à la marque de boisson d’ouvrir de nouvelles possibilités de réutilisation du contenu et d’interaction avec les fans. Le responsable Europe des solutions TVU Networks, Fernando Pinto, insiste sur le fait que de tels déploiements étaient auparavant impossibles tant sur le plan technique que sur le plan de la rentabilité économique.

Prise de vue XR : la Ursa Cine Immersive en précommande

C’est officiel, la caméra Blackmagic Design Ursa Cine Immersive ainsi qu’une mise à jour de DaVinci Resolve Studio prenant en charge la vidéo immersive Apple arrivent au premier trimestre 2025.

À cet égard, Blackmagic Design a d’ores et déjà ouvert les précommandes pour sa nouvelle caméra coïncidant avec la disponibilité du casque VR d’Apple, le Vision Pro. Les livraisons débuteront avant la fin du premier trimestre 2025. DaVinci Resolve Studio sera mis à jour pour permettre l’édition de vidéos immersives 180 degrés Apple pour le casque VR.
Dédiée à ce nouveau format, la Ursa Cine Immersive est équipée de deux optiques fixes spécifiquement conçues pour Apple Vision Pro. Le capteur offre une résolution de 8160×7200 pixels par «œil», et une plage dynamique de 16 diaphs. Le framerate des contenus 3D immersifs 8K peut atteindre 90/is. Côté postproduction, la nouvelle version de DaVinci Resolve Studio intégrera toutes les fonctionnalités pour monter, étalonner et produire des contenus Apple Vision avec notamment, un nouveau visualiseur qui permet aux monteurs de déplacer les clips sur des moniteurs 2D ou directement sur le casque Apple Vision Pro, ou encore des préreglages pour des exports rapides vers un package visionnable directement sur le casque XR d’Apple.



Connexion : le HDMI double sa bande passante

À l’occasion du CES de Las Vegas, le HDMI Forum a annoncé la sortie prochaine de la version 2.2 de la spécification HDMI, qui prendra en charge des résolutions allant jusqu’à 16K. Ce doublement de la bande passante, qui passe de 48 à 96 Gbps est réalisé à travers une mise à jour de la technologie HDMI Fixed Rate Link et l’utilisation d’un câble ad hoc qui sera labelisé HDMI Ultra96 et permettra l’utilisation de toutes les fonctionnalités de la spécification HDMI 2.2.

Mocap & création CGI : Sony lance Xyn

Créer un environnement de production d’images de synthèse 3D intuitif et efficace. C’est ce que Sony propose avec une solution logicielle et matérielle intégrée.


Présentée la semaine dernière au CES de Las Vegas, Xyn (prononcer zin), tire parti des technologies du fabricant japonais pour capturer avec précision les objets réels, les mouvements humains et les décors, pour les recréer dans des environnements virtuels dédiés à la production CGI.
Xyn Motion Studio est l’applicatif logiciel de Xyn qui sera disponible en mars prochain. Tournant sur PC Windows, il prend en charge la gestion de 12 capteurs de mocap (Voir la démo vidéo). À l’aide des algorithmes propriétaires de Sony pour l’interpolation des mouvements et le marquage, il vient enrichir l’utilisation des données de mouvement. Le constructeur y voit un outil adapté « plus accessible et plus abordable » à la fois pour la création d’œuvres du monde du jeu vidéo mais aussi pour le cinéma et l’animation.

Pour ce qui concerne les objets réels à intégrer dans une production CGI, intervient la solution de capture spatiale de Xyn. En phase de finalisation, et outre de rationaliser les workflows de production CGI, elle vise à convertir des objets et espaces réels en assets 3D photoréalistes grâce à des images capturées par des caméras hybrides et des algorithmes propriétaires. Un prototype d’application mobile permettant de visualiser en temps réel les conditions de prise de vue des caméras hybrides est également en cours de développement.

Dans le sillon de l’Apple Vision Pro, le casque XR Xyn toujours en cours de développement, permettra de travailler de manière optimisée dans la production de contenu spatial. Il est équipé de microécrans Oled 4K dont la résolution s’adaptera selon l’application et l’utilisation. Tout comme l’Apple Vision Pro, il est équipé d’une fonction see-through (en vidéo) afin de mêler environnement réel et création de contenus. Sony annonce qu’il prendra en charge divers logiciels de production 3D, y compris la prévisualisation et la modélisation de personnages 3D, tant dans le domaine du design industriel que dans le secteur du divertissement. Pour ce dernier, une expérimentation de preuve de concept (PoC) est en cours avec Sony Pictures Animation.


Focus IA : intelligence artificielle, une menace pour les métiers de l’audiovisuel ?

Bien qu’encore indisponible en Europe, Sora, le dernier né d’Open IA spécialisé dans la création d’images animées ultra-réalistes suscite déjà moult interrogations. En janvier 2023, la Newsletter Magic Hour testait le nouveau ChatGPT. Depuis, le terme IA s’est introduit dans nombre de solutions de production. Réflexions…


L’introduction des technologies d’intelligence artificielle tend à redéfinir les dynamiques des métiers de la création. Et les disciplines artistiques de la production ne font pas exception. Si l’IA a déjà influencé le contenu écrit —exigeant toutefois une supervision humaine— son potentiel que certains qualifieraient de « disruptif » suscite d’ores et déjà de vives inquiétudes. Comme chez les comédiens de doublage depuis la possibilité de recréer des voix existantes, et sans doute, bientôt, les créateurs d’images animées avec la mise sur le marché ce mois-ci (hors Europe) de la première version de l’IA générative d’images hyper réalistes d’Open IA, Sora.

Des métiers en danger ?
Les syndicats de doubleurs s’émeuvent d’ailleurs des problématiques soulevant à la fois à la question de propriété de leur voix, mais aussi celle de l’idée de perdre des opportunités d’emploi. À cet égard, la Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs (Cisac) estime dans une étude parue début décembre que l’utilisation de l’IA risquerait de réduire de plus de 50 % les revenus des métiers du doublage (traducteurs, adaptateurs, techniciens et comédiens). Les artistes de l’image animée pourraient leur emboîter le pas pour des raisons similaires.
L’IA permet de créer des voix synthétiques réalistes sous certains aspects et des effets visuels plus ou moins complexes à des coûts réduits et avec une rapidité d’exécution hors du commun, avec certes encore quelques maladresses. Des fonctionnalités « IA » se font déjà sentir sur des postes liés à des tâches techniques simples ou répétitives. Toutes ces « innovations » pourraient à terme affecter les petites structures qui ne disposent pas des moyens pour rivaliser avec ces technologies avancées, aggravant les disparités économiques dans le secteur. Ne serait-il pas judicieux de s’approprier tous ces outils comme c’est déjà le cas pour certaines tâches d’automatisation comme l’ont compris les éditeurs de softs ?


Mêler aspects éthiques et juridiques

Mais déjà, sur le versant artistique, se posent des questions juridiques et éthiques. La reproduction non autorisée de voix via l’IA constitue une atteinte potentielle aux droits d’auteur et au droit à l’image. Cette problématique s’étend également à la création de visuels générés, inspirés de contenus existants, souvent perçue comme une dévalorisation du savoir-faire humain. Au vu de ces derniers, les systèmes d’IA présentent ouvertement des risques liés à la transparence des processus créatifs : les artistes peuvent perdre le contrôle sur leurs propres créations une fois celles-ci incorporées dans des modèles algorithmiques, au détriment des règles de la propriété intellectuelle.
Outre ces considérations légalement légitimes, se pose aussi la question des fins malveillantes, incluant des usages stratégiques visant à perturber les équilibres géopolitiques et autres campagnes de désinformation à travers les deep fakes, rendant d’autant plus complexe la distinction entre le véritable et le faux.


Une coopération IA/métiers possible ?
Malgré ces menaces potentielles, l’IA offre aussi des opportunités susceptibles de contribuer avec discernement aux métiers artistiques. Notamment au regard des processus créatifs. Elle peut se charger des aspects techniques et répétitifs, permettant aux professionnels de concentrer leurs efforts sur des dimensions plus stratégiques et innovantes. Dans le cas des métiers de l’image elle permet assurément accélérer la production d’assets tout en enrichissant la narration globale des projets, en rendant accessibles aux créateurs indépendants des outils de production avancés, en stimulant la créativité dans des domaines jusque-là limités par les coûts.



Loin de précipiter l’extinction des métiers artistiques et certains postes de l’audiovisuel, la vigilance est de mise même si l’IA invite sans conteste à une reconfiguration des usages. Les qualités humaines—intuition, compréhension contextuelle, sensibilité émotionnelle—restent difficilement imitables par les algorithmes actuels. Mais pour combien de temps ? Et les limites éthiques et techniques que nous aurons fixées à cette technologie constitueront un garde-fou nécessaire pour laisser s’épanouir la création humaine avec pourquoi pas l’IA comme catalyseur d’une évolution inclusive, laissant l’avenir de l’audiovisuel se positionner à la croisée des chemins entre innovation et respect des valeurs artistiques.

Métropole Télévision orchestre la migration de ses archives

Une transition tournée vers une robotique Quantum répartie sur deux sites distincts à Neuilly-sur-Seine. Un déploiement confié à Magic Hour…

Depuis 2012 avec la numérisation en masse de ses supports linéaires, le groupe M6 stockait les archives de ses PAD sur un unique site utilisant une librairie IBM équipée de six lecteurs LTO-6 pilotée par l’HSM Diva de Telestream. « Une configuration dédiée à la fois à la création de cartouches main et backup dont nous extrayions manuellement les backups pour les stocker en un autre lieu, » explique Mathieu Brossard, project manager à Métropole Télévision et initiateur de la migration.

Nouvelle config
Face à des procédures ayant atteint leurs limites mais aussi à la croissance continue du volume de données audiovisuelles comprenant tous les PAD des chaînes de Métropole Télévision, le Digital Asset Management, les contenus de veille internationale, mais aussi ceux de la filiale cinéma SND, et aujourd’hui, le rapatriement des médias du pôle télévision jeunesse du groupe Lagardère (Gulli, Canal J, Tiji) acquis en 2019 auparavant stockés chez Cognacq-Jay Image, il était impératif de redéfinir l’architecture de stockage. « En bénéficiant d’un système entièrement redondé et automatisé, et bien sûr en décuplant les capacités, » précise le chef de projet. Sur les aspects quantitatifs, les équipes des infrastructures broadcast ont estimé sur 10 ans le nombre de cartouches, et la nécessité de déployer deux sites (principal et backup, ndlr) équipés chacun d’une librairie Quantum Scalar i6000 pilotée par son propre HSM Diva mis à jour pour l’occasion en interne à travers une collaboration M6-Telestream.

5,6 pétaoctets à transférer sur LTO-9…
C’est sur le site principal du 89 avenue Charles de Gaule à Neuilly qu’est actuellement effectuée la migration du fonds documentaire composé de près de 2500 cartouches LTO-6 représentant environ 5,6 pétaoctets de données.
« Au lieu d’utiliser l’ancienne librairie IBM LTO-6 pour servir de source à la migration, nous avons en prêt 9 lecteurs LTO-7, ajoutés par Quantum et Magic Hour au Control Module Scalar i6000, plus performants que les LTO-6 de notre ancienne libraire, souligne Mathieu Brossard. Quantum nous fournissant gracieusement trois armoires supplémentaires (2 High Density Extension Module et 1 Storage Extension Module, NDLR) sur toute la durée de la migration prévue entre 9 et 12 mois et opérée H24. »
Le site principal est ainsi configuré pour assurer à la fois la continuité de la production et la migration. Deux lecteurs LTO-9 de ce site sont dédiés à la migration sur les six que compte son Control Module Scalar i6000. Chaque nouvelle cartouche LTO-9 du site principal est automatiquement dupliquée sur la librairie backup du 46 rue Dulud où se trouve également la régie de diffusion. Contrôle de l’intégrité des supports oblige, chaque site d’archivage est équipé de l’option Extended Data Life Management (EDLM), lequel contrôle en tâche de fond sur un lecteur dédié l’état de chaque bande LTO-9 au moins une fois par an.

… et 8,7 Po en plus pour les dix ans à venir
En conditions d’exploitation chaque site, main et backup, disposera d’un millier de slots à la fin de la migration. « Nous devrions atteindre en 10 ans quelque 490 cartouches supplémentaires par librairie représentant près de 8,7 pétaoctets de données en plus des 312 LTO-9 de reprise de fonds issue de la migration, estime Mathieu Brossard, avec à titre d’exemple un nombre croissant de cartouches chaque année, soit 32 cartouches en année 1 et 66 pour l’année 10. » L’évolutivité d’un tel dispositif avec l’ajout de modules d’extension permet par ailleurs de s’adapter à de potentiels nouveaux besoins liés à la généralisation des contenus UHD HDR beaucoup plus gourmands en données.


De l’importance d’un support efficace
Enfin, si le service de l’infrastructure broadcast de Métropole Télévision assure la gestion technique des archives, Philippe Hugou, administrateur et superviseur, veille entre autres à maintenir en conditions opérationnelles cette partie robotique. « Cela va sans dire, nous avons gagné en robustesse, en automatisation, en sécurité… Et les notices en ligne de Quantum sont extraordinairement bien fournies pour nous permettre de résoudre certains points d’achoppement. Il est toutefois important de nous appuyer sur nos prestataires experts dont Magic Hour fait partie, souligne-t-il. Avec notamment la mise en place du support proactif qui consiste en l’ouverture d’un port point à point sécurisé entre notre matériel et Magic Hour. » En cas de défaillance, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, le système de diagnostic de la librairie Quantum commande automatiquement l’organe défaillant auprès de Magic Hour qui dépêchera sur site un technicien pour son remplacement…

DaVinci Resolve en version 19.1

Blackmagic Design vient de publier des mises à jour disponibles sur son site support pour Resolve, Fairlaight et Fusion passant tous les trois en version 19.1. Le détail des améliorations et les téléchargement sont disponibles en cliquant ICI.

Premier Satis pour Studio Network Solutions

De gauche à droite : Jean-François Ferriol (Magic Hour), Christophe Rémond (Hélios pour Archiware), Andy Hawker, directeur commercial de SNS en Europe.  

Vous avez été nombreux à nous rendre visite sur le stand de notre partenaire Studio Network Solutions. Cette édition du Satis fut l’occasion de présenter au marché français l’offre costcutter de SNS, spécialiste américain de solutions de stockage partagé haute performance pour la production et postproduction. Vous avez pu découvrir son produit phare, la Suite Evo, laquelle fait montre d’un excellent rapport qualité/prix pour les petites et moyennes structures. Elle comprend un Mam intégré ouvert sur les solutions tierces du marché telles que Premiere Pro, FCP, DaVinci Resolve, Media Composer. Autour du serveur de stockage partagé Evo, SNS propose un serveur Mod dont la particularité est d’être léger et facilement transportable, et Evo Cloud, la solution workflow entièrement hébergée dans le cloud. Au sein des différents outils, on retrouve toute les fonctionnalités du stockage intelligent pour mener à bien tout projet : indexation & recherche des médias, transcodage, accès à distance, automatisation de workflows, stockage sur site ou cloud, et une émulation efficace du file system Avid.

Un Yellobrik pour le streaming et l’enregistrement en 12G SDI, 4K et UHD

Vous avez besoin de diffuser et enregistrer votre contenu simultanément ? L’encodeur H.264/265 PEC1464 de LynxTechnik est pour vous. Ce nouveau module prend en charge les formats vidéo jusqu’à 12G/4K UHD et HDMI jusqu’à WQUXGA, ainsi que tous les formats de streaming. Il permet également l’insertion de logos, gère la résolution et traite l’audio intégré sur 8 canaux. Pour des applications de diffusion et d’archivage, il enverra à la fois vos signaux vers un CDN mais aussi à votre dispositif d’archivage. Il est compatible avec le SRT (Secure Reliable Transport) et prend également en charge le RTMPS (Real-Time Messaging Protocol Secure) et peut diffuser plusieurs protocoles simultanément. Enfin, il est compatible avec le logiciel de configuration et de contrôle LynxCentraal.