TVU Networks et Magic Hour dans la matinale de NRJ

TVU et Magic Hour sortent des sentiers battus de la transmission vidéo pour fournir un signal irréprochable au 6/10 de NRJ animé par Manu Lévy depuis un bus électrique itinérant habillé aux couleurs de la première radio musicale de France.
On connaît les solutions TVU pour ses signaux de contribution vidéo IP en 4 et 5G, on les connaît désormais pour simplifier une opération en radio qui aurait pu s’avérer complexe. Si réaliser une émission avec un studio hors site est monnaie courante via une liaison spécialisée, le dispositif prend d’autres proportions lorsque le studio tout entier effectue son direct en mobilité. Et chez NRJ, on planchait déjà depuis l’année dernière sur l’idée de réaliser la 1ère matinale de France des radios musicales à partir d’un bus itinérant… Depuis juin 2023, c’est chose faite !

Le 6/10 de NRJ avec Manu Lévy dans le bus électrique MAM Bus & Trucs .

« Dès novembre 2022, nous nous sommes mis en quête d’une solution permettant d’établir un lien data IP entre notre régie finale parisienne et le studio de la matinale de Manu Lévy prévu pour être installé dans un bus électrique sillonnant chaque matin du 5 au 9 juin les rues de grandes métropoles françaises », raconte Philippe Le Quéré, responsable opérations extérieures à NRJ Audio. Ayant exclu de fait toute liaison satellitaire en raison de trop grandes latences pour « un live radio punchy comme le 6/10 de NRJ », c’est auprès de confrères du broadcast aguerris à l’usage régulier de solutions TVU Networks que Philippe Le Quéré s’est tourné pour découvrir la solution de transmission sur IP adaptée à ses contraintes.

Un lien robuste testé et approuvé
Avec une présentation en fixe dans les locaux de Magic Hour, le responsable opérations extérieures de NRJ Audio a dans un premier temps souhaité effectuer en mobilité à la fois des mesures de robustesse du signal et surtout, de latence : « le premier essai a satisfait les exigences de notre cahier des charges avec des mesures autour de 600 millisecondes en 5G dans les rues de Paris, explique t-il. Nous avons ensuite soumis notre choix technique à Manu Lévy qui lors d’une seconde série de tests en simulation d’animation a confirmé le confort du dispositif. » Ces tests ainsi validés mettent l’opération « Bus Manu » sur les rails, à charge pour la radio de trouver le bus électrique idéal pour accueillir le studio mobile. « C’est un bus de transport en commun de la marque allemande MAM Trucks & Bus qui a par la suite été choisi, notamment pour son autonomie exceptionnelle et la possibilité d’alimenter nos équipements depuis ses batteries, continue Philippe Le Quéré. Le studio a été intégré au centre du véhicule spécialement homologué pour l’occasion, incluant faux-plancher, table, micros, écrans et 5 places assises dont celle de Manu à une extrémité. » La partie arrière ayant été réservée à la régie son, à la mini régie vidéo dédiée aux réseaux sociaux et aux baies techniques accueillant notamment le rack routeur 2U de TVU avec alimentation redondée, équipé de 6 modems 5G dont les antennes ont été fixées sur le toit. Une liaison spare a par ailleurs été assurée par un pack hybride TVU One configuré en mode routeur équipé de 4 modems 4G et 5 modems 5G.

« En plus de la faible latence, la robustesse du signal a été primordiale pour assurer le succès de l’opération tant il s’est agi de lier de manière permanente le réseau d’un studio entier en mobilité avec le réseau parisien de NRJ, qu’il s’agisse du standard téléphonique informatisé pour passer les auditeurs à l’antenne, la gestion du conducteur de l’émission, le retour antenne… avec une bande passante stable dans toutes circonstances, » détaille le responsable opérations extérieures de NRJ Audio. Et de Bordeaux à Toulouse, en passant par Montpellier, Lyon et Paris, « sans faillir une seule seconde, le signal TVU a contribué au succès technique de notre déploiement, » conclut-t-il.

Patrimoine : Vectracom sous le signe de Memorist

Nouveau contrat au Moyen-Orient, nouveau scanner et belles perspectives de développement au sein d’un groupe centré sur la conservation des patrimoines.

À l’international, Vectracom ne compte plus ses missions visant à numériser et restaurer les fonds d’images de diffuseurs nationaux. « Télévision belge flamande, irlandaise, tunisienne, israélienne, saoudienne, pour les plus notables », Célia Letienne, codirectrice générale de l’entreprise ne tarit pas d’exemples. Si bien qu’elle se réjouit déjà de la prochaine mission qui comptera jusqu’à 120 collaborateurs pendant près de 5 années dans le golf Persique. « Ce ne sont pas moins de 200 000 heures de contenus de la télévision nationale koweïtienne qui vont mobiliser une partie de nos équipements », explique la codirectrice générale. Comme chez tous les diffuseurs, les plus anciennes bandes 2 et 1 pouce vont ressortir des étagères, mais aussi U-Matic, Beta et Beta numérique, sans oublier les supports argentiques 16 et 35 mm. De quoi faire appel à l’expertise de Vectracom sur tous ces formats (lire notre article, NL11/2019).Cette mission semble simple sur le papier, cependant il ne s’agit pas d’uniquement numériser et/ou restaurer d’anciens contenus, mais d’assurer leur préservation pour la postérité. « L’opération consiste à établir un inventaire, une analyse des supports, une numérisation, et bien sûr une indexation et un archivage des contenus », note Célia Letienne. Certains supports dits « VIP » bénéficieront d’une restauration et d’un étalonnage plan à plan avec reconstruction d’image si nécessaire.
Si Vectracom confie ce type de missions à ses ScanStation, et la prise en charge des « neg montés » cinéma au vaisseau amiral de Lasergraphics, le Director 4K, son département remastering créé en 2020 accueille quant à lui un nouvel entrant : la toute dernière version du scanner Cintel 3G HDR+ de Blackmagic Design.

Remastering 4K
À chaque nouvelle résolution, nouveau master. On se souvient du passage du bon vieux DVD vers le Blu-Ray HD, et aujourd’hui le 4K pour Blu-Ray et plateformes OTT… Cette course à la résolution est désormais assurée chez Vectracom par son scan Cintel. L’entreprise ayant par ailleurs signé de nouveaux marchés en ce sens avec entre autres Universal Music France, TF1 Studio, les Éditions Montparnasse ou encore Procidis, notamment pour une réédition 4K de La Revanche des humanoïdes, film d’animation réalisé en 83 par Albert Barillé et extrait de la série télévisée Il était une fois l’espace. Côté retour d’expérience, RAS : « le scan Cintel est particulièrement adapté à ce type de marché », précise Célia Letienne qui le juge efficace « jusqu’à ses synergies natives avec Davinci Resolve pour récupérer et traiter les projets ».

Offre intégrée avec Memorist
Vectracom, auparavant connu pour faire cavalier seul dans le monde de l’image, est entré fin 2022 dans le giron du groupe Memorist (lire encadré). « Memorist vise à fournir une offre intégrée sur tous les métiers de la conservation du patrimoine, véritable force de frappe sur les marchés internationaux avec 270 personnes au sein des 5 entreprises expertes qui le composent », explique Célia Letienne. Parmi les territoires privilégiés : le Maghreb, la Suisse, l’Allemagne, le Levant, l’océan Indien, et l’Afrique du Sud. Et dans la ligne de mire 2023, les États-Unis, l’Angleterre et l’Asie-Pacifique.

Déploiement : Mathematic se pare d’une solution d’archivage unifiée

Archiware, Quantum, Accusys et SuperMicro sont au cœur de cette nouvelle architecture automatisée, accompagnée par Magic Hour…

Cliquez sur l’image pour plonger dans la bande démo de Mathematic.

Dans une publicité, au cinéma ou dans vos jeux vidéo préférés, vous avez sans doute déjà vu une création de Mathematic, studio d’effets visuels et CGI ultra travaillés qui officie à Paris depuis sa création en 2006, mais aussi depuis Montréal, Los Angeles depuis avril dernier, et plus proche de nous, de Montpellier depuis septembre.

Un choix collégial
Le studio a constamment fait évoluer ses processus tant techniques qu’artistiques, si tant est que son hub originel de Paris ait souhaité élargir ce précepte à la conservation de ses créations. « Avec les prescripteurs du service IT, nous avons mis en commun nos connaissances des matériels et solutions rencontrés dans le passé au cours de nos expériences respectives, explique Pascal Préguiça, administrateur IT sur le site parisien de Mathematic. Avec pour ambition d’aboutir sur une solution d’archivage robuste, efficace et équipée de juste ce qu’il faut, le mieux étant souvent ennemi du mal. »

Du manuel à l’automatisation
Depuis les débuts, l’archivage avait toujours été effectué de manière « artisanale », ce qui pouvait s’avérer chronophage, mais aussi gourmand en espace lorsque les projets à conserver stationnaient temporairement sur les 200 To de leurs serveurs de stockage. « Nous avions jusqu’alors une station sous Linux avec accès 10 Giga à laquelle étaient rattachés deux lecteurs LTO-8, » précise Pascal. Avec ce nouveau dispositif, ce qui change avant tout c’est l’automatisation des processes et la fin de cette « chasse constante à l’espace disponible ». Côté software, Mathematic s’est tourné vers Archiware P5 « une solution souple qui va nous permettre de paramétrer des stratégies d’archivage, mais aussi une interface simple à utiliser pour les assistants de labo qui auront la charge d’intervenir après que nous les aurons formés à ce nouvel outil. »

50 lots LTO-9
Mais pour répondre à cette quête récurrente d’espace, le stockage Accusys ExaSan de 288 To bruts en attachement direct vient renforcer le dispositif dont le rôle sera de servir de stockage tampon des projets prêts à partir pour l’archivage, mais aussi de stockage froid si nécessaire. « Pour avoir travaillé avec des solutions Accusys, nous les savons robustes et efficaces, » commente l’administrateur IT de Mathematic. Puis, pour prendre en charge la partie sauvegarde sur LTO-9 et la capacité d’automatisation pure, une librairie Scalar i3 de Quantum libère toute sa capacité sur 3 RU sur 50 slots avec ses deux lecteurs IBM LTO-9. Enfin, pour architecturer l’ensemble, un serveur SuperMicro 1RU connecté au cœur de réseau via deux liens 10 Giga est entièrement dédié à la gestion de l’archivage.

Objectif : reprendre l’existant
Configuré en atelier et intégré par Magic Hour sur le site parisien de Mathematic, c’est désormais aux spécialistes IT du studio que revient la tâche de mettre en place les stratégies d’archivage d’Archiware P5, l’objectif à terme étant de reprendre l’ensemble de l’existant depuis 2006 et de conserver un fonds indexé dans les règles de l’art. « Nous ne conservons que les éléments utiles qui ont contribué à un projet, explique Pascal Préguiça. Donc pas forcément tous les rushes, indique-t-il, mais les assets pour les VFX, et bien sûr les éléments finaux livrés aux clients. Notre politique avant archivage est de nous assurer du “go” des chargés de production. Dans le cas d’un retake inopiné, nous pourrons toujours remonter sur le serveur tout un projet en un temps record. » 

Voir la bande démo cinéma de Mathematic

Studio virtuel : Novita Prod choisit Aximmetry

Le 7 novembre dernier, les téléspectateurs de France 3 Corse ViaStella ont découvert A Castagna, un jeu télévisé quotidien en langue corse produit par Novita Prod et réalisé en décors virtuels.

A Castagna (La Châtaigne en langue corse), un 26 minutes quotidien produit par Novita Prod et diffusé sur France 3 Corse ViaStella, signe l’arrivée d’Aximmetry sur l’île de Beauté. Du lundi au jeudi à 18 h sur la chaîne régionale de France Télévisions, deux équipes s’affrontent sur des questions de culture générale : l’une dans les studios de Novita Prod à Ajaccio, l’autre dans une ville ou un village de Corse. « C’est au cœur du concept initial du jeu que s’est imposé naturellement le choix du décor virtuel, raconte Antoine Gannac, cofondateur du groupe Wide Studios et producteur à Novita Prod, société de production basée à Ajaccio. En plateau, il fallait trouver la juste intégration des images des deux candidats constituant l’équipe extérieure. L’incrustation dans un décor virtuel nous a semblé être la meilleure des solutions. » 10 ans plus tôt, Novita Prod avait envisagé de s’équiper en moyens virtuels, mais la lourde mise en œuvre technique et les coûts associés à cette technologie avaient incité à renoncer. Aujourd’hui, « l’utilisation d’un décor virtuel est techniquement et économiquement accessible et permet d’apporter un souffle nouveau à l’écriture visuelle, comme c’est le cas pour A Castagna », souligne Antoine Gannac.

Souplesse d’exploitation
À l’instar de diffuseurs comme France 3 Bordeaux ou encore Euronews qui ont fait l’acquisition de licences Aximmetry, Novita Prod compte désormais cette nouvelle offre sur le territoire corse dans ses studios de 300 m2 d’Ajaccio. Pour retenir Aximmetry parmi les 3 solutions initialement en lice pour équiper son studio, le producteur reconnaît que la souplesse d’exploitation a « largement pesé dans la balance ». Une souplesse qu’il retrouve au tournage : « grâce aux fonctionnalités que nous avons pu développer spécifiquement pour A Castagna, nous nous sommes affranchis d’une gestion complexe de tâches récurrentes. » On pense notamment à la gestion des lumières d’ambiance sur le plateau, aux lancements de synthés, des musiques et des illustrations sonores qui viennent ponctuer les 5 manches du jeu télévisé. Et ce jusqu’au comptage des points. Toutes ces tâches gérées par le logiciel d’Aximmetry et déclenchées par un unique opérateur « font gagner un temps précieux en production et éliminent les sources d’erreurs », conclut Antoine Gannac.

 

FOCUS
•Pour Novita Prod, Magic Hour a eu pour mission de fournir les licences Aximmetry, les stations Lenovo, d’intégrer au workflow et configurer le système de tracking Mosys associé à deux PTZ Panasonic AW150 (grue et plateau) et deux Ursa Mini (Plateau). Par un transfert de compétences, Magic Hour permet à la société montpelliéraine l’Atelier Digital dirigée par Cédric Cossec, partenaire de Novita chargé de la direction technique, d’assurer la formation utilisateurs et le suivi des développements à venir pour Novita Prod sur l’outil Aximmetry.
• Les décors de A Castagna ont été créés par un des pionniers du graphic design 3D, Rafael Martinez (Pygmee Production), également basé à Montpellier.
Novita Prod, fait partie du groupe Wide Studios qui regroupe plusieurs sociétés de production à Paris, en Corse et en région Rhône-Alpes. Novita produit des magazines et émissions de plateau, des documentaires, de la fiction et des films institutionnels. Pour ViaStella, son catalogue s’articule autour des magazines découverte et art de vivre, des émissions jeunesse et des émissions de plateau & divertissements. La langue corse représente un tiers de ses productions.

Stockage : Lumaforge Jellyfish, une solution taillée pour Gunsmoke

Il y a deux mois, Gunsmoke est passée d’un simple réseau et de l’utilisation de disques amovibles vers une solution Jellyfish de Lumaforge. Un choix judicieux pour cette entreprise à taille humaine. Témoignage…
Fini les disques qui transitent de salle en salle. Gunsmoke, société de production et de postproduction spécialisée dans la stratégie, le conseil, et le contenu de marque en B2B et B2C vient de s’équiper d’une solution de stockage NAS LumaForge Jellyfish. « Même si durant des années nous avons su nous adapter à notre réseau interne pour partager nos projets, nous avons longtemps hésité avant de choisir un stockage centralisé adapté à nos besoins, » se rappelle Hervé Thouement, directeur associé en charge de la postproduction de Gunsmoke.
Simplicité et efficacité avant tout
Pour cet ancien graphiste flamiste qui confie « mettre toujours la main à la pâte » au Flame, il était absolument indispensable de se parer d’un outil accessible et paramétrable facilement : « la simplicité de mise en place plug’n’play, le paramétrage et l’interface de gestion de Jellyfish correspondent parfaitement à nos besoins, » souligne-t-il. C’est à une tour Jellyfish de 120 To soit 79 To utiles (extensible à 159 To utiles) que sont désormais raccordées les 5 stations de travail de Gunsmoke. Le Flame, bien sûr, le montage sur Premiere Pro et After Effect, l’étalonnage sur Davinci Resolve Studio, les 5 salles de Gunsmoke, déjà collaboratives dans l’esprit d’équipe, sont désormais collaboratives à travers un workflow simple et efficace : « on se retrouve avec une ergonomie compréhensible de tous pour gérer nos projets, » assure Hervé.
« Tirer l’artistique et la narration vers le haut »
Gunsmoke mise avant tout sur le travail de l’image en interne, mais aussi avec les talents free-lance qui viennent remplir ses rangs au fil des ans. Ici, l’équipe privilégie l’humain et chacun estime depuis les premiers films de Gunsmoke en 2009, qu’une bonne entente et une bonne communication contribuent à tirer l’artistique et la narration vers le haut. « Nous avons toujours été habitués à faire tout nous-mêmes, conclut Hervé Thouement, cela explique peut-être notre attachement exacerbé au travail de l’image bien exécuté. »

Liaisons de contribution : la rédaction nationale de FTV sur le pont avec TVU Networks pour les funérailles d’Élisabeth II

Face au risque de saturation des réseaux de téléphonie mobile pour couvrir en direct les funérailles de la reine Élisabeth II d’Angleterre, France Télévisions a fait appel aux solutions de TVU Networks dans une configuration innovante…
Les grands rassemblements sont souvent synonymes de saturation des réseaux de téléphonie mobile et de course à la bande passante entre diffuseurs. Appels téléphoniques écourtés, prises de vue en direct peu exploitables… Les problématiques de production de la rédaction nationale de France Télévision liées à l’ampleur médiatiques des funérailles de la reine Élisabeth II d’Angleterre n’ont bien sûr pas échappé à cette règle.
VU One & Starlink
Pour faire face aux restrictions imposées aux diffuseurs limitant de fait l’utilisation de moyens satellitaires lourds, c’est à partir d’une configuration intégrant la technologie TVU Networks et Starlink de SpaceX que France Télévisions a misé pour couvrir l’événement en direct. « Testée à deux reprises en Ukraine et en Corse, nous avons pris le parti de déployer cette configuration à grande échelle pour cet événement, » souligne Romuald Rat, directeur de la production de l’information de France Télévisions. Cette association de technologie TVU/Starlink est venue pallier la saturation des réseaux et l’instabilité des débits, causes principales de la dégradation des signaux dans pareilles circonstances. Pour Skader Ben Attia, directeur de l’ingénierie de France Télévisions, « nous devons proposer aux équipes de production de l’information et aux reporters des solutions technologiques leur permettant de couvrir chaque événement, quelles que soient les contraintes techniquesLa souplesse et la simplicité d’usage des outils TVU Networks remplissent à 200 % ces conditions. »
Ainsi, la rédaction nationale de France Télévisions a pu assurer ses directs à partir de tous les lieux éditorialement pertinents malgré un réseau de téléphonie mobile surchargé, des contraintes de moyens satellitaires poussés à l’extrême et la volonté de maîtriser ses coûts de production. « Cette configuration TVU/Starlink nous a menés à la croisée des chemins d’un rendez-vous technologique et d’un événement historique, conclut Romuald Rat, avec la certitude d’être en mesure de servir sans faille notre public en nous concentrant pleinement sur la narration. Il est difficile de ne pas être très fier du travail accompli. »

Magic Hour déploie un nouveau SAN pour Wanda

En mars 2020, Wanda Productions expérimentait avec Magic Hour (et avec succès) une séance d’étalonnage à distanceen plein confinement. Cette année, le producteur et post-producteur spécialisé dans la publicité, confie à Magic Hour le déploiement de son nouveau SAN sous système de fichiers Quantum StorNext6.

On ne change pas un concept qui offre souplesse, coût attractif et performances. C’est donc en mode Ryo (Roll your own) que Wanda Productions a choisi pour la seconde fois, de faire évoluer son SAN dédié à la postproduction « pour les films publicitaires et les clips vidéo », détaille son directeur des post-productions, Olivier Glandais.
Presque 10 ans plus tôt, le Roll your own, ou « Construit ton propre… » dans la langue de Molière, permettait déjà à Wanda de gérer ses médias sous Quantum StorNext5 via un serveur de métadonnées Dell et des baies tierces. « Alors que le marché de la publicité exige aujourd’hui un tournage 8K sous tous les codecs existants, le moment était propice pour faire évoluer notre workflow avec cette exigence technologique, aussi mais de garantir une certaine robustesse des flux de signaux, gagner en rapidité d’accès et mettre en conformité technique tous les postes, du montage à l’étalonnage en passant par les trucages et le finishing », explique Olivier Glandais.

Côté SAN
Pour cette mission conduite chez Magic Hour par Florian Villelégier, ingénieur technique, l’opération a consisté à proposer à Wanda « le triptyque » serveur de métadonnées Dell Power Edge R640 couplé à une baie « métadonnées » existante, Quantum StorNext6, et deux nouvelles baies de stockage SAN Accusys A12S2-PS de 144 To chacune. De ces 288 To bruts, le nouveau SAN de Wanda compte désormais 140 To de stockage net après protection, contre 60 To auparavant. De quoi aujourd’hui laisser venir…
« Dans le cadre de cet upgrade matériel, nous avons conservé toute l’infrastructure réseau dont les technologies sont à ce jour toujours d’actualité », précise Florian Villelégier. On pense notamment aux switches du réseau de métadonnées, de supervision et de configuration, et des trois réseaux de données… « Mises à jour des clients StorNext, configuration du nouveau SAN en atelier, tout a été prévu pour prévenir de tout aléa sur site », souligne-t-il. Une « fenêtre de tir » très courte estime Olivier Glandais, pour une intégration et une nouvelle config opérationnelle clés en main, restituée à Wanda dans les délais impartis.

Côté clients
« Qui dit upgrade du SAN, dit upgrade des postes raccordés afin de libérer toute la puissance de cette nouvelle architecture, » insiste le directeur des post-productions de Wanda. « Notamment à travers les besoins d’étalonnage et un passage en version 17 de Davinci Resolve, une version appréciée des étalonneurs qui viennent travailler sur nos projets. »
Si le passage de StorNext 5 à 6 a demandé quelques changements d’habitudes aux opérateurs « chacun s’y est vite retrouvéAvec une préférence très marquée le Mac, ce fût également l’occasion de passer à de nouvelles machines et de nouvelles versions, bien sûr sous Davinci Resolve 17, mais aussi avec After Effects, Flame, Media Composer et Adobe Première… » conclut le directeur technique.

Studio Virtuel : 2021, réellement l’année Aximmetry

Studio Virtuel costcutter de l’éditeur hongrois Aximmetry, Virtual Studio a le vent en poupe dans l’Hexagone. Retour sur une success-story initiée sur fond de pandémie…

Fin 2018, depuis la première présentation européenne de la solution Aximmetry à IBC, le public découvrait un studio virtuel qui allait démocratiser, voire révolutionner, l’usage d’une technologie auparavant réservée aux grands broadcasters et maisons de production.
Aximmetry s’était exporté au dehors de ses frontières hongroises, le studio virtuel n’était plus cet objet de convoitise des plus « petits » au regard des investissements financiers qu’il exigeait, mais véritablement une solution accessible à tous pour un ticket d’entrée à 500 euros… Et de surcroît propulsée par le puissant moteur de rendu Unreal Engine d’Epic Game.

La pandémie insuffle de nouveaux besoins
De cet IBC 2018 jusqu’au premier confinement de mars 2020, Aximmetry Virtual Studio, à l’instar de toute technologie, continue d’évoluer. Webinaires et sessions Zoom, Teams et consorts sont le lot quotidien de tous ; et ces habitudes perdurent… jusqu’à lasser !
« Toutes ces périodes de restrictions engendrées par la pandémie ont incontestablement joué en la faveur d’Aximmetry, estime Éric Soulard, CTO de Magic Hour. Les entreprises étaient lasses de communiquer sans esthétique qualitative. Et Aximmetry qui avait déjà suscité notre curiosité quelques mois auparavant nous semblait être la solution idéale pour répondre à cette demande bien réelle. »

L’aventure Aximmetry
Du premier contact à IBC 2019 avec Aximmetry pour en devenir distributeur exclusif en France et intégrateur dès juillet 2020, Magic Hour se tenait prêt à répondre à la demande. À celle des prestataires audiovisuels et événementiels qui comptaient investir le marché du studio virtuel, jusqu’à celle des grandes entreprises qui souhaitaient s’équiper en interne de moyens clés en main.
« Plus que de simplement vendre des licences, il s’est agi pour nous de développer rapidement une véritable expertise autour d’Aximmetry, se souvient Ralph Chaloub, cofondateur de Magic Hour. De l’analyse des besoins, de notre capacité à déployer des solutions clés en main à travers notre cœur de métier d’intégrateur et d’ingénieur-conseil d’une part, mais aussi d’assurer la formation et le support d’autre part. » Sans oublier le versant créatif qu’exigent les environnements virtuels. Car s’il existe quatre templates livrés de base avec le logiciel, « nous avons fait le choix de nous entourer de créatifs pour proposer des décors virtuels qui répondent aux exigences de nos clients, institutionnels ou non, » complète Jeff Ferriol, cofondateur de Magic Hour.

Formation
Quant au programme de formation proposé par Magic Hour autour d’Aximmetry, « il est en constante évolution, indique Éric Soulard. Nous l’enrichissons à mesure de notre veille technologique, jusqu’à établir des liens entre studios virtuels, réalité augmentée, animation en temps réel et métaverses. Et nous n’en sommes qu’au début. »
Aujourd’hui, la formation proposée par Magic Hour se déroule sur 4 jours pleins à destination des opérateurs d’exploitation. Et le CTO de citer : « les aspects techniques et l’exploitation du soft, l’intégration à des solutions de réalité augmentée, la configuration avec des caméras trackées ou opérant en tracking virtuel sur cyclo ou mur LED, l’incrustation de vidéos dans les éléments de décors… » Un programme qui couvre à ce jour toutes les conditions d’exploitation d’Aximmetry.

Ils ont choisi Aximmetry

Lasergraphics à la Cinémathèque de Turin

C’est à Magic Hour que le Museo Nazionale del Cinema de Turin a fait appel pour acquérir une ScanStation 4K Lasergraphics. Présentation du premier institut dédié à la conservation du patrimoine cinématographique italien.

Créer un musée du cinéma est toujours l’affaire de passionnés… Et rassembler objets, équipements et bobines est le point de départ obligé d’une telle aventure.  En France, dès 1935 à Paris, de l’autre côté des Alpes, à Turin, dès 1941…
En pleine seconde guerre mondiale naquit le premier projet dédié à la mémoire du cinéma transalpin, bien avant celui de Rome en 1949. Et c’est à Maria Adriana Prolo, passionnées et spécialiste piémontaise de l’histoire du cinéma, que Turin doit son Museo Nazionale del Cinema, avec le soutien artistique de pionniers du cinéma italien. Il est aujourd’hui en pointe dans la recherche sur la préservation des supports et l’histoire du cinéma, et à l’origine d’un vaste programme de restauration, d’initiatives d’édition, et participe activement aux manifestations cinématographiques à travers le monde : festivals et rencontres avec les protagonistes du 7e art, sans oublier sa participation à des programmes éducatifs.

Un jeune laboratoire
La cinémathèque attenante au « Museo », forte de 30 000 titres depuis les débuts du cinéma muet italien vers 1910, a ouvert en 2019 son laboratoire de restauration numérique ; elle qui avait pris l’habitude de sous-traiter ses travaux de restauration numérique dès 2015. Pour le responsable du laboratoire numérique dédié à la restauration et la conservation des œuvres, Gabriele Perrone, « C’est un petit labo, mais un labo intelligent », construit mois après mois depuis 2019, jusqu’à l’acquisition en 2021 de l’outil « le plus adapté à ses besoins » : un scanner 4K ScanStation de Lasergraphics. Pour Gabriele, qui navigue dans l’univers de la restauration du patrimoine cinématographique depuis plus de 10 ans, de l’Österreichisches Filmmuseum de Vienne en passant par la Cinémathèque suisse ou encore la Cinémathèque nationale du Mexique où il passa quelque 5 années, sa mission à la Cinémathèque de Turin est double : restaurer et archiver la collection de films muets patrimoniaux du Musée national du Cinéma, et collaborer « à toutes sortes de projets de restauration aux côtés d’instituts tels l’Imagine Ritrovata (Bologne), la Cinémathèque italienne (Rome) ou encore la Cinémathèque de Belgique… » Et ce, tout en enseignant au Centro Sperimentale di Cinematografia (CSC) à Rome l’inspection et l’identification des supports et les techniques de restauration des images.

ScanStation et supports fragiles 
La mission de restauration numérique que s’est fixée le Musée vise à pouvoir traiter tous les formats en sa possession. Du 8, 9.5, 16, 35 mm jusqu’au très exotique Pathé Kok de 28 mm utilisé par les studios Pathé dans les années 1910. Gabriele Perrone justifie l’importance de scanner tous ces formats avec la ScanStation. Et notamment de « pouvoir choisir la vitesse de scan : du temps réel pour les supports en bon état jusqu’à la vitesse la plus lente, respectueuse des supports les plus fragiles.  Sans oublier, note-t-il, l’avantage de l’entraînement sprocketless permettant de guider le film. Idéal pour des perfos en mauvais état, ou pour un support acétate atteint d’un syndrome du vinaigre particulièrement avancé… » Si la préparation des supports avant le scan est confiée à des labos extérieurs, les workflows post scan sont quant à eux à l’identique de tous ceux en lien avec la restauration numérique. À travers notamment la suite Diamant-Film de HS-Art, du nettoyage automatique au deflicker jusqu’à la stabilisation et les interventions manuelles. Et pour la suite, un étalonnage sur DaVinci Resolve Studio avec l’ajout du tintage de l’image, une « pratique de colorisation des scènes très en vogue à l’époque du muet », conclut Gabriele Perrone.
Enfin pour l’archivage, la Cinémathèque privilégie une conservation sur archive LTO associée à un export DCP permettant la présentation des œuvres au public dans le cadre de festivals, et une version ProRes HD. À ce jour, la Cinémathèque compte quelque 200 titres numérisés et restaurés. Un début…

On découvre au Museo Nazionale di Torino, la statue du dieu Moloch construite pour
le tournage de
Cabiria (1914) réalisé par Giovanni Pastrone. Cabiria est le plus
célèbre des films muets italiens, c’est aussi le premier film de l’histoire
à avoir été projeté à la Maison Blanche.
Photo (c) Jean-Pierre Dalbéra

Aximmetry et Magic Hour au cœur du studio virtuel Accenture Labs à Sophia-Antipolis

Quoi de plus légitime d’adopter les technologies audiovisuelles les plus en pointe pour le premier groupe de consulting fort de quelque 600 000 salariés dans le monde ? De son implication dans la recherche et l’innovation orientée industrie et services, Accenture dispose de 7 laboratoires aux quatre coins du globe, les Accenture Labs.

Au cœur de Sophia-Antipolis
L’Accenture Lab du parc technologique de Sophia-Antipolis est l’un d’entre eux. Le groupe y développe de nouveaux concepts par le biais de projets de R&D appliqués. L’objectif ? Investir, incuber et fournir des idées et des solutions innovantes à ses clients. Véritable showroom des technologies du futur, chaque Accenture Lab est organisé par secteur d’activité, de l’industrie de pointe aux services bancaires en passant par le retail, la data, la domotique… où se côtoient des solutions appliquées de réalité virtuelle, de réalité augmentée, ou de robotique. Si la liste est bien trop longue pour être déroulée, cet aperçu de technologies nous laisse entrevoir les outils mis à la disposition des chercheurs du « Lab » pour y développer de nouvelles idées. L’installation d’un studio virtuel en fait partie. Pour réaliser sur place des cessions vidéo haut de gamme, immersives, à des fins de communication interne et externe, mais aussi pour présenter à ses clients de nouveaux concepts, à distance, dans un environnement compris de tous.

Une configuration haut de gamme pour l’entreprise
C’est dans ce nouveau studio qu’est intervenu Magic Hour pour y intégrer au workflow la solution 3D Virtual Studio d’Aximmetry qui permet aux protagonistes d’évoluer dans un décor virtuel ultraréaliste, mais aussi pour gérer le projet, assurer la formation et livrer un outil de captation clés en main.
D’environ 20 m2, le cyclorama est équipé des toutes dernières caméras PTZ Panasonic AW-UE150 qui permettent une captation en 4K 50p. Si deux d’entre elles sont utilisées à partir de points fixes, la troisième est quant à elle montée sur une dolly Technopoint conférant un travelling associé au pan & tilt de la PTZ, mais aussi au mouvement haut & bas procuré par le totem de la dolly. Une configuration qui permet de réaliser des mouvements complexes gérés par un opérateur, ou programmables. Côté gestion du tracking effectué par 3D Virtual Studio, c’est à travers le protocole FreeD, adopté par Panasonic depuis près de deux ans pour ses PTZ, que les données sont transmises au soft. Ce dernier calcule ainsi les angles de vision, valeurs de zoom et de defocus permettant de faire évoluer la scène du décor virtuel au gré des valeurs de plan et des commutations. Pour les besoins, c’est une scène virtuelle pilotée par le moteur Unreal d’épices Games intégré à 3D Virtual Studio et dédiée au concept de « smart city » qui inaugure l’utilisation du studio. La modélisation 3D et le design de la scène ayant été confiés par Magic Hour à la société bordelaise oARo, également éditrice d’un système de tracking pour caméra d’épaule, l’EZTrack. Celui-ci devrait faire partie des prochaines évolutions du studio afin de tracker dans l’espace du cyclo la quatrième caméra (d’épaule) prévue à la configuration.